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« Un livre qui ne ressemble à aucun autre… » Telle fut, à la lecture de La Boîte en os, le commentaire de Jean Cocteau, qui considérait cette brève histoire d'amour fou comme l'une des productions les plus inouïes de ce siècle. Avec La Boîte en os – publié peu après le premier roman de Julien Gracq, Au château d'Argol, et resté lui aussi bien des années dans l'ombre –, c'est tout un domaine secret de la littérature contemporaine qui se révèle à nous, et qui avoue d'indéniables affinités avec le romantisme allemand ou anglo-saxon. La « boîte en os » dont la romancière rêve ici de forcer la serrure, c'est bien sûr le crâne humain clos sur ses secrets ; c'est aussi l'image de la mort qui rôde derrière le visage aimé. Le roman conte l'aventure d'un homme qui tombe amoureux d'un visage, ou plutôt du mystère que révèle (et dissimule) ce visage. Et cet homme découvre que le désir, insatisfait même à l'heure de la possession la plus frénétique, ne peut s'assouvir que dans la connaissance, par principe inaccessible, du désir éprouvé par l'autre. Inaccessible ?… Peut-être pas à qui oserait forcer la fameuse serrure, suggère la romancière, laquelle ajoute avec un beau sens de l'excès : « L'homme ne va jamais assez loin dans ses actes et dans ses rêves. » L'homme dont nous suivons l'obsession au long de ce récit ira, lui, jusqu'au bout, traquant avec fureur le désir de l'autre dans ses ultimes retranchements. Quête sans autre issue que tragique : car si le plaisir se partage, le désir – comme la folie – reste seul. Lors de la remise au jour du livre en 1984, le public pour la première fois lui avait fait fête, séduit peut-être par l'éclat de sa noirceur. Et la presse avait dit son étonnement : « Un récit incomparable. » ALEXANDRA JAMES / LE MONDE
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FICTIONS ADULTES | R PES | disponible |